“What I didn’t see in Japan” is – as usual in my photowork – a photographic tentative for the scrutator to get inside the mood I felt when walking around a small town for some few days recently…
“Ce que je n’ai pas vu au Japon” est – comme souvent dans mes travaux – une tentative photographique pour que le scrutateur ressente les sentiments que j’ai vécu lors d’un voyage récent de quelques jours dans une petite ville du Japon.
In the – say- five or six last years, I have been watching (not looking) many works from Japanese photographers. The famous ones, from Provoke group such as Daido Moriyama, or Takuma Nakahira, are part of my personal “pantheon”. Then, these specific images (from books such as “For a language to come” or “Bye bye photography”) made me think that Japan was a kind of strange place with a real “alive life”. When I was said that I would have the opportunity to go in Japan for some few days, I was really excited to eventually see this country.
As my plane landed at Nagoya airport, I was ready to shoot photos. To get my own story. But in the end, what I found there was the exact opposite from what I was expecting to see. Japan is quite. Japan is clean. For the visitor, Japan is the occidental part of Asia.
Some will say that I saw nothing from Japan. This is true. Some will say that “if you don’t see Kyoto, Tokyo, Hokkaido, you didn’t see Japan”. This is also probably true. I don’t intend to do reportage. This trip was an inside trip inside Japan.
Durant les -disons – cinq ou six dernières années, j’ai compulsé et consulté de nombreux travaux de photographes japonais. Les plus célèbres, du groupe Provoke, tels que Daido Moriyama ou Takuma Nakahira; font partie de mon”Pantheon” personnel. Aussi, ces images très spécifiques (de livres comme “For a language to come” ou “Bye bye photography”) ont fini par me convaincre que le Japon était une sorte de lieu étrange avec une “vie vivante” intense. Lorsqu’on m’a appris que j’aurais l’occasion d’y séjourner quelques jours, j’étais vraiment excité de voir enfin ce pays.
Tandis que mon avion se posait à l’aéroport de Nagoya, je me sentais prêt à “shooter”. Pour écrire ma propre vision et la confronter à mes a priori. Mais en fin de compte, ce que j’ai trouvé était l’exact opposé de ce à quoi je m’attendais à voir. Le Japon est silencieux. Le Japon est propre. Pour le visiteur, le Japon est la partie occidentale de l’Asie.
Certains diront que je n’ai rien vu du Japon. C’est vrai. Certains diront que “si tu ne vois pas Kyoto, Tokyo, Hokkaio, alors tu n’as pas vu le Japon”. C’est sûrement également vrai. Je n’ai pas voulu faire un reportage de ce voyage. Ce voyage était un voyage intérieur à l’intérieur du Japon.